Petite escale automnale dans le haut atlas
J’ai découvert les grands espaces Marocains côté montagnes, loin du tourisme de Marrakech. Sensation de liberté, les yeux sont grands ouverts et dévorent la scène. Une envie folle monte en moi, croquer toutes ces montagnes.
C’est parti :
Quelques km après Azilal, nous rentrons dans la vallée fertile des Ait Bou Gmez, première étape au gite Timit. Une grimpette s’impose à Tazi Ait Timit 3200m, matériel light, le bonheur. Après un vol contemplatif, nous terminerons par un soaring magique, le soleil se pose sur l’horizon dans une farandole de couleurs feu.
Nous poursuivons avec six heures de marche pour atteindre le bivouac du lac D’Izourar à 2530m d’altitude. La mule nous a bien soulagé. Cette grande plaine aride est parcourue par les Berbères et leur troupeaux de moutons et chèvres, avec comme simple habitat des Azibs. La vie s’écoule lentement, simplement, le temps n’est pas compté, un appel à l‘évasion de l‘esprit. Les montagnes se dressent tout autour, la végétation semble torturée par le climat. Les sommets nous attendent, alors azimut sanglier, Azourki 3677m, Ouaougoulzate 3500m, avec des vols pour récompense.
Un défilé de couleurs tout au long de la journée, jusqu’à l’extinction des feux et là, le relais est pris par la voute céleste qui apparait et qui offre maintenant un spectacle en noir et blanc tout aussi prenant.
Après une nuit glaciale, voir givrée, nous rejoignons le gite de Youssef, tajine, thé, les batteries se rechargent.
Va la mule, direction Azib Ikkis, depuis Agouti 4 heures de monotrace dans un défilé. Le campement sera deux étoiles, avec chauffage solaire et salle de bain torrentesque.
Le lendemain, à 3400 sur la crète d’Aouri Est, le plateau de Tarkeddit, vierge s’étale sous nos pieds à 2900m, et cette barre du Mgoun avoisinant les 4000m, toute blanche, nous fait de l’œil.
Éole a décidé que non, pas de glissade pour aujourd’hui.
Changement de décor, Tachdirt, village typique qui ne va pas tarder à perdre de son authenticité, l’asphalte arrive a grand pas.
Ascension pour Angour, la roche est noire, formée arrêtes, d’éperons, ce massif laisse apparaitre des traces de roches éruptives. Le sommet ne sera pas accessible sur cet itinéraire et de toute façon le vent souffle fort aujourd‘hui.. Alors méditation.
Le lendemain, tôt nous entamons la montée à Bou Iguenouane 3900m, pas de chemin marqué, d’un bon pas nous arrivons sur le pierrier final, le spectacle est grandiose, les conditions sont parfaites pour un vol thermique, dans un ciel bleu de bleu.
Après quelques ronds dans le ciel,nous posons sur les petites terrasses du village,on est tout sourire.
Le retour à la mez approche, il faut vite revenir, reste encore beaucoup de sommets sur la liste.
mercredi 24 novembre 2010
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